Câest vrai quâil est incroyable, le rêve canadien – TVA Sports

C’est difficile de ne pas sourire quand on entend les jeunes du Canadien raconter, après le premier match au Centre Bell, comment ils avaient des frissons.
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Le jeune gardien Jakub Dobes a dit que c’est un rêve qui devenait réalité. Logan Mailloux a mentionné qu’il avait essayé de ne pas regarder partout dans les estrades durant le réchauffement, car c’était trop impressionnant. Xavier Simoneau a souligné qu’il était reconnaissant et que c’était un rêve d’enfance, lui qui avait aussi joué deux matchs hors concours l’an dernier. Joshua Roy a qualifié les partisans d’« incroyables ».
C’est un terme souvent galvaudé, mais dans ce cas-ci, c’est parfait. Les partisans sont vraiment incroyables.
Ça fâche souvent ceux qui n’en ont rien à faire, du CH.
Ça fait que Montréal est souvent catégorisée non pas comme une ville de sports, non pas non plus comme une ville de hockey, mais comme une ville de Canadien.
Ça fait que des médias sportifs peuvent parler du quatrième trio de l’équipe durant deux heures en plein milieu du mois de juillet. Et ce sera une des émissions qui seront les plus écoutées de l’été.
D’un côté, oui, c’est décourageant pour d’autres sports et d’autres athlètes qui se démènent pour avoir de l’attention.
De l’autre, c’est important de reconnaître à quel point les partisans du Canadien sont justement « incroyables » et aiment leur équipe.
Ces partisans savent très bien qu’ils sont intenses ou dépendants ou inconditionnellement attachés à leur équipe. Ils s’en fichent et s’assument.
Les meilleurs partisans
Je l’ai souvent écrit, mais j’ai fait plusieurs arénas de la LNH. Le meilleur endroit pour voir un match, à mon avis, c’est à Montréal. C’est là qu’on retrouve les meilleurs partisans. Avec la foule, on vit le suspense du match. Ça retient son souffle lors d’un échappé, ça applaudit fort après un gros jeu défensif en désavantage numérique, ça crie avant l’arbitre si l’autre équipe a un joueur de trop sur la glace… bref, ce qu’on ne voit pas partout dans un aréna de la LNH. Surtout pas à Vegas.
Et si tous ces jeunes ont dit avoir vécu un rêve d’enfance en sautant sur la glace lundi soir, le rêve canadien, c’est grâce à ces partisans « incroyables ». Ce sont eux, qui, à travers les décennies, ont continué d’afficher cette passion presque inébranlable pour leur équipe. Une passion qui se transmet aux plus jeunes, de génération en génération, et qui se transforme en rêve de faire partie de cette équipe.
Il y a 100 ans, le rêve de plusieurs jeunes Montréalais, c’était de jouer un jour pour le Canadien.
Aujourd’hui, le rêve de plusieurs jeunes Montréalais, c’est de jouer un jour pour le Canadien.
Il n’y a pas beaucoup d’organisations sportives en Amérique du Nord qui peuvent se vanter d’une telle influence auprès de ses partisans.
Fascinant
Il s’en est pourtant passé, quelques affaires, en 100 ans. De réussir à conserver cette puissante place dans la société à travers le temps, c’est fascinant. Oui, Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur ont aidé, notamment. L’organisation a travaillé fort pour maintenir sa place également.
Mais tout ça, à mon avis, c’est grâce aux « incroyables » partisans.
Ils étaient plus de 21 000 dimanche pour un match intraéquipe. Oui, certains peuvent dire qu’ils sont « fafans », frénétiques, sévères, impatients, trop patients, exigeants, intransigeants. Moi, je trouve d’abord qu’ils sont splendides et on est chanceux de vivre tout ça à Montréal. Surtout quand l’équipe risque encore de ne pas faire les séries cette année.
